Origines et formation
Saint Luc, auteur du troisième Évangile et des Actes des Apôtres, est l’une des figures majeures du Nouveau Testament. Né à Antioche de Syrie (aujourd’hui Antakya, en Turquie), il était païen d’origine grecque et exerçait la profession de médecin. Selon la tradition, Luc ne connut pas personnellement Jésus pendant sa vie terrestre, mais il devint un disciple fervent après avoir rencontré les premiers chrétiens. Son éducation hellénique, sa culture littéraire et scientifique transparaissent dans la qualité exceptionnelle de son écriture.
Conversion et rencontre avec Saint Paul
Luc se convertit à la foi chrétienne vers le milieu du Ier siècle.
Il devint rapidement un compagnon de voyage de Saint Paul, qu’il accompagna dans plusieurs missions.
Paul parle de lui dans ses lettres, notamment : « Luc, le cher médecin, vous salue. »
(Colossiens 4, 14) « Seul Luc est avec moi. »
(2 Timothée 4, 11) Luc resta fidèle à Paul jusqu’à sa captivité à Rome. Il le soutint dans les épreuves, et fut témoin de ses souffrances apostoliques.
Auteur du troisième Évangile
Luc écrivit son Évangile vers les années 60-70 après J.-C., probablement à Rome ou en Grèce.
Il s’adresse à un public de culture grecque, et cherche à montrer que le salut offert par Jésus-Christ est universel, destiné à tous les peuples. Son Évangile se distingue par :
L’attention particulière portée à la miséricorde de Dieu et à l’amour des pauvres.
Une grande place donnée aux femmes (Marie, Élisabeth, Marthe, Marie-Madeleine..).
Des paraboles uniques comme celles du Bon Samaritain, du Fils prodigue et du Riche et Lazare.
L’importance du Saint-Esprit et de la joie du salut.
Luc fut également celui qui transmit les plus beaux récits sur la Vierge Marie : l’Annonciation, la Visitation, le Magnificat, la Nativité et la Présentation de Jésus au Temple.
Auteur des Actes des Apôtres
Après son Évangile, Luc écrivit le livre des Actes des Apôtres, adressé comme le premier à un certain Théophile. Cet ouvrage raconte la naissance et la croissance de l’Église primitive, depuis l’Ascension du Christ jusqu’à l’emprisonnement de Paul à Rome. Les Actes mettent en valeur :
L’action du Saint-Esprit dans l’Église.
L’annonce missionnaire des apôtres.
L’unité entre Pierre et Paul dans la fondation de l’Église universelle.
Ainsi, Luc est parfois appelé « l’historien du Saint-Esprit ».
Mort et culte
Après la mort de Saint Paul, Luc aurait continué à prêcher l’Évangile en Grèce.
La tradition rapporte qu’il mourut martyr à Patras, vers l’an 84.
Ses reliques furent ensuite transférées à Constantinople, puis à Padoue en Italie, où elles sont toujours vénérées dans la basilique Sainte-Justine.
Symbolisme et iconographie
Dans la tradition chrétienne, chaque évangéliste est représenté par un symbole inspiré de la vision du prophète Ézéchiel et de l’Apocalypse. Le symbole de Saint Luc est le taureau ou le bœuf ailé, signe du sacrifice et de la miséricorde car son Évangile commence par le sacrifice du prêtre Zacharie dans le Temple. Saint Luc est aussi considéré comme le patron des médecins, des artistes et des peintres, car on lui attribue la première icône de la Vierge Marie.
Message spirituel Saint Luc nous enseigne
L’universalité de l’amour de Dieu : Jésus est venu pour tous, sans distinction.
La miséricorde divine : Dieu recherche les perdus et pardonne sans mesure.
La joie chrétienne : « Réjouissez-vous, car vos noms sont inscrits dans le ciel ! » (Luc 10, 20)
Son Évangile est celui de la tendresse, de la joie et de l’espérance.
Prières et citations
« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Luc 19, 10) « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » (Luc 6, 36)
Avec note de référence de Nominis
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