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Homélie
Sœurs et frères, Vous savez combien nous sommes attirés par les richesses de ce monde. Car, estimons-nous, la vie n'a de sens que lorsqu'on les possède en abondance. Du coup, toutes nos pensées et nos désirs se figent à la quête de ce bonheur mais qui au fait n'est qu'une illusion. L'évangile de ce dimanche nous en enseigne davantage. Laissez-moi vous le partager en trois points.
Dieu n'est pas arbitre du partage des biens de ce monde
Voici cet homme qui avance auprès de Jésus pour solliciter son intervention à propos de leur héritage avec son frère. La réponse de Jésus est surprenante: « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? ». Cette réponse nous invite à la responsabilité dont chaque homme doit faire preuve vis-à-vis de son prochain en ce qui concerne les richesses terrestres. Dieu a créé le monde et il a tout remis à l'homme pour une vie matérielle équilibrée. Mais la cupidité a fait que certains pensent et veulent avoir plus d'avantages matériels que les autres. C'est cette grande honte qui s'observe au milieu de nous où certains gaspillent des fortunes pour des plaisirs laissant à côté d'eux les autres qui meurent dans la misère; les uns continuent à amasser jusqu'à emprisonner la richesse de toute la communauté à leur profit et à priver ainsi de leur droit les faibles citoyens. Soyons capables de libérer notre esprit de toute cupidité et de toute avarice. En passant, je suis toujours peiné de voir des frères d'une même famille se diviser après la mort de leur parent à cause de l’héritage. Malheureusement, même ceux qui bénéficient de l'héritage en question sont incapables à le léguer à leur descendance. C'est vraiment pitoyable.
La vie d'un homme ne dépend pas de ses avoirs
Le combat acharné et sans amour que nous menons tous les jours avec l'idée d'assurer un lendemain meilleur nous prouve souvent le contraire. Découvrons cette sagesse du Christ qui nous éclaire sur notre relation avec les avoirs. Personne ne peut assurer un lendemain meilleur en plaçant tout son espoir sur les biens de ce monde. C’est ce désir de possession qui expose nombreux au milieu de nous dans les détournements, les vols, les banditismes et d’autres immoralités. L’être humain ne doit pas oublier que Dieu qui donne la vie sans notre consentement l'assure déjà lui-même en dehors de nos bons efforts. Sortons de cette illusion que nos efforts nous maintiennent en vie. Dieu est le seul à nous maintenir en vie. C'est vrai qu'il est dit sauve-toi et le ciel t'aidera...je propose qu'on se dise ce dimanche : le ciel t'aide et aide le ciel à t'aider. Cela impliquera le respect des principes divins pour notre vie.
La vraie richesse c'est de posséder
Dieu Après avoir compris, avec l'aide de la parabole de ce dimanche, l'illusion des richesses et l'ultime don de la vie du Créateur, le Christ nous invite à découvrir la vraie richesse. Oui il l'a dit: la vraie richesse est de posséder Dieu (Luc 12,21). Car c'est en Dieu que nous découvrons le mensonge des richesses matérielles et la profondeur de la richesse intérieure. Dans la possession matérielle, la paix et le bonheur sont garantis lorsque nous nous mettons au service des autres surtout celui des démunis. Vouloir vivre pour se satisfaire soi-même est une fenêtre ouverte pour plusieurs soucis dans l'avenir non seulement sur terre mais surtout pour la vie éternelle. Nombreux ont voulu vivre le bonheur terrestre en se détournant de Dieu, finalement ils ont laissé derrière eux un héritage de misère pour leurs enfants et une honte pour toute la société.
Sœurs et frères,
La première lecture de ce jour est très interpellant à propos de toutes ces peines qu'on se donne pour les avoirs. Elle les qualifie même de tourments. Faisons une traversée réelle avec le Christ comme nous l'enseigne Saint Paul dans la deuxième lecture. Dans tout ce que nous envisageons ou nous faisons, découvrons-y les réalités d'en haut.
Terminons notre partage de ce jour avec le Psaume 125,1–2 : Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain ; si le Seigneur ne garde la ville, c'est en vain que veillent les gardes. En vain tu devances le jour, tu retardes le moment de ton repos, tu manges un pain de douleur : Dieu comble son bien-aimé quand il dort.
Puisse la Vierge Marie, dont nous méditons les vertus en ce mois d'août qui lui est consacré avec l'assomption, intercéder pour nous.
Abbé Jean-Marie (Vianney) KONDE Muanda
TMNews@050825