google.com, pub-4889604885818732, DIRECT, f08c47fec0942fa0
2 min lu
16 May
16May

Du 12 au 14 mai 2025, le diocèse de M’baïki en RCA, situé au cœur de la préfecture de la Lobaye, a vécu un événement d’une portée historique et spirituelle : le congrès diocésain du peuple Aka, communément appelés Pygmées. Organisé sous le haut patronage de Son Excellence Monseigneur Jesús Ruiz Molina, évêque de M’baïki, ce rassemblement fraternel s’est tenu autour du thème profondément évangélique : «Pèlerins d’espérance ». Il s’est voulu une œuvre de reconnaissance, de dignité restaurée et de cheminement commun vers une Église plus inclusive et solidaire.

Pasteur au cœur large, infatigable artisan de la justice évangélique, Mgr Ruiz Molina s’affirme depuis des années comme un apôtre des périphéries, voix prophétique des sans-voix, et défenseur passionné du peuple Aka, minorité longtemps tenue à l’écart des structures sociales, éducatives et ecclésiales. Sa présence attentive, son écoute profonde et son engagement concret témoignent d’un ministère pleinement incarné, fidèle à l’esprit du Christ, qui s’est fait proche des petits, des pauvres et des oubliés. Parmi les moments phares de ce congrès, la journée du 24 mai, dédiée spécialement au peuple Aka, a été balisée par une feuille de route inspirée : « Jésus ouvre un chemin d’espérance pour le peuple Aka ». Cette ligne directrice a permis d’éclairer les échanges, les célébrations et les réflexions, en révélant la manière dont le Christ lui-même continue de marcher aux côtés de ce peuple, en ouvrant devant lui des chemins de vie, de participation et de communion.

Clôturant ce grand temps d’Église, l’évêque a béni et inauguré un nouvel internat, signe tangible de son amour pastoral et de son souci d’un avenir meilleur pour les jeunes générations Aka. Construit spécialement pour les enfants de ce peuple, cet internat se veut un lieu d’accueil, de croissance humaine, spirituelle et intellectuelle. Il constitue un véritable pont entre tradition et avenir, entre une mémoire marquée par l’exclusion et une espérance active de participation pleine à la société et à la vie ecclésiale.

Cet internat n’est pas qu’un simple bâtiment : il est un symbole fort de réconciliation, d’équité et de justice sociale. Il rappelle que l’Église, fidèle à sa mission, ne peut rester sourde aux clameurs des peuples oubliés. Comme le rappelait saint Jean-Paul II : « Une foi qui n’engendre pas la justice est une foi morte ». Par ce projet prophétique, l’Évangile se fait œuvre de libération et de transformation, incarnant concrètement la Bonne Nouvelle qui redonne dignité et espérance à ceux qui en ont été si longtemps privés.

Diacre Sixte Kiyoyo

TMNews@060525

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.