Le Coordinateur des Eccath sur les calvaires de l’enseignement à Kindu : les sombres réalités des écoles du Congo profond.

Du 04 au 15 décembre 2025, le Révérend Frère Dominique LUMPEMPE MISENGA de la congrégation de Jésus ouvrier, coordinateur diocésain des Eccath au Diocèse de Kindu, a effectué une visite de travail  la Paroisse Saint Léon le Grand située à 190 km de son couvent. Pour s’y faire, plusieurs moyens de transport ont été utilisés dans cette zone où des routes n’ont pas résisté à la déclaration de la nature faute de manque d’entretien. L’homme de Dieu s’est servi de moto et de pirogue tout en usant de ses pieds sur des kilomètres en suivant des pistes perdues dans la forêt.   

Malgré la cruauté du voyage, le Coordinateur à visité 16 écoles dont 10 du primaire et 6 du secondaire dans les agglomérations suivantes : LUKILA, OHAMBE, TCHUMBU, DIFUMA, LUEKI, LOPONDE, LOMBELA, BILUNDU, ELUNDU, LUBAO et LUBELENGE. 

Ses activités ont consisté : 

• A la vérification de l'état des infrastructures scolaires (latrines, salles de classe, bureaux); 
• Au contrôle des documents administratifs, pédagogiques et financiers du personnel administratif et enseignant ; 
• Aux réunions avec le personnel (administratif et enseignant) et avec les membres de différents Comités des Parents de chaque école.

Par ailleurs, il a constaté ce que les frais d'appui sont payés soit en espèces, soit en nature. 

Saisissant cette occasion, il a loué le courage, l'abnégation et la résilience de ces enseignants qui œuvrent dans ces écoles du Congo profond qui, en véritables héros de la craie : ils connaissent 3 mois d'arriérés de salaires et des frais de fonctionnement, des écoles en état de délabrement (là où c'était construit) ;ailleurs, les enfants étudient sous des hangars couverts de vieilles tôles qui suintent ou des pailles; pas de bancs pupitres : à la place, ils utilisent des accoudoirs en nombre insuffisant , d'autres suivent les cours assis à même le sol, des tableaux de fortune obtenus en reliant des planches mutondo, etc.

En serviteur infatigable, il n'a pu avoir d'autre choix que celui de demander à ceux qui gèrent le sous-secteur de l'enseignement de revoir leurs priorités en prenant en compte les réalités douloureuses et révoltantes de nos écoles de l'arrière-pays. 

L'éducation et encore l'éducation, on en parlera vivement et toujours ! 

Source d'information : Abbé Louis MUTEBA/Kindu

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