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Zagui G.
3 min lu
02 Aug
02Aug

Origines et jeunesse 

Ignace de Loyola naît en 1491 dans le château de Loyola, en Espagne, au sein d’une noble famille basque. Son nom complet est Íñigo López de Loyola. Dernier d’une fratrie de treize (13) enfants, il est destiné à une carrière militaire et à la cour. Dès son adolescence, Ignace est attiré par la gloire, l’honneur et les plaisirs mondains. Élevé dans la culture chevaleresque, il sert comme page à la cour de Juan Velázquez de Cuéllar, trésorier du roi Ferdinand. Plus tard, il devient officier dans l’armée et participe à plusieurs campagnes militaires. Il mène une vie mondaine, marquée par l’ambition, les duels et la recherche de prestige. 

La blessure qui change tout 

En 1521, lors de la défense de la ville de Pampelune contre les troupes françaises, Ignace est grièvement blessé à la jambe par un boulet de canon. Sa jambe brisée est mal remise, et il subit plusieurs opérations très douloureuses, sans anesthésie. Cloué au lit durant de longs mois dans le château familial, il demande des romans de chevalerie, mais il n’y en a pas. On lui propose alors deux livres : la Vie du Christ de Ludolphe le Chartreux et la Légende dorée de Jacques de Voragine, sur la vie des saints.C’est là, dans la solitude et la douleur, qu’un changement profond s’opère en lui. Touché par l'exemple des saints, il commence à rêver non plus de gloire terrestre, mais de servir un Roi plus grand : le Christ. Il fait l’expérience d’un combat intérieur entre ses désirs anciens et une nouvelle aspiration spirituelle.

La conversion et les Exercices spirituels 

En 1522, une fois rétabli, Ignace quitte sa famille et fait un pèlerinage au sanctuaire de Montserrat, où il dépose son épée devant la statue de la Vierge Marie, en signe de renoncement à la vie militaire. Il adopte des habits de mendiant et s’installe pour près d’un an à Manrèse, dans une grotte, menant une vie de prière intense, de jeûne, et de méditation. C’est à Manrèse qu’il reçoit de grandes lumières spirituelles qui le marqueront toute sa vie.De cette période naîtront plus tard ses célèbres Exercices Spirituels, un guide de prière et de discernement pour aider les fidèles à choisir et suivre la volonté de Dieu. Ce livret, profondément christocentrique, reste un pilier de la spiritualité chrétienne.

Études et fondation de la Compagnie de Jésus 

Ignace comprend qu’il lui faut des études solides pour guider les âmes. Il recommence à étudier à l’âge adulte, apprenant le latin à Barcelone, puis étudiant la philosophie et la théologie à l’Université d’Alcalá, puis à Salamanque. Il est à plusieurs reprises inquiété par l’Inquisition, qui se méfie des illuminés.Finalement, il se rend à Paris en 1528, où il étudie à la Sorbonne. Là, il rassemble autour de lui un petit groupe d'étudiants partageant son idéal : Pierre Favre, François Xavier, Diego Laínez, Alfonso Salmerón, Nicolas Bobadilla, et Simão Rodrigues. En 1534, dans la chapelle de Montmartre à Paris, ils prononcent ensemble des vœux de pauvreté, de chasteté et de pèlerinage en Terre Sainte.Ne pouvant partir en Orient à cause de la guerre, ils se rendent à Rome et mettent leur groupe au service du pape. En 1540, le pape Paul III approuve leur ordre naissant : la Compagnie de Jésus.

Mission et rayonnement des Jésuites 

Ignace est élu premier Supérieur Général de l’ordre. Il s’établit à Rome, d’où il dirige la Compagnie de Jésus jusqu’à sa mort. L'ordre se développe rapidement, envoyant des missionnaires partout dans le monde : en Inde, en Chine, en Afrique, au Japon, en Amérique. Parmi les plus célèbres : saint François Xavier, cofondateur de la Compagnie et missionnaire en Asie.Ignace place l’éducation au cœur de la mission des Jésuites. Il fonde de nombreux collèges et universités qui deviennent rapidement des centres de savoir et de formation spirituelle. Il insiste sur l'obéissance au pape, la discipline intérieure, et l’évangélisation.

Derniers jours et canonisation 

Ignace meurt à Rome le 31 juillet 1556, après avoir remis l’administration de son ordre à ses successeurs. Il laisse un héritage spirituel immense : plus de 1 000 lettres, les Constitutions de la Compagnie de Jésus, et les Exercices Spirituels. Il est béatifié en 1609, puis canonisé en 1622 par le pape Grégoire XV, le même jour que saint François Xavier, saint Philippe Néri, sainte Thérèse d’Avila et saint Isidore le Laboureur.

Héritage et influence 

Aujourd’hui encore, la spiritualité ignatienne inspire des millions de croyants. Les Jésuites sont présents sur les cinq continents et continuent de promouvoir l’éducation, le discernement, la justice sociale et l'engagement dans le monde. La fête de saint Ignace est célébrée le 31 juillet. Il est le patron des retraites spirituelles, des éducateurs et des soldats blessés.

Avec des références : jesuits.global; Vatican.va – Saints et canonisations

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