Sixième dimanche de Pâques : Le mystère de la dans l'Eglise

Lectures de la messe

• Première lecture : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé  de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci qui s’imposent » (Ac 15, 1-2.22-29)

•  Psaume   (Ps  66 (67), 2-3, 5, 7-8)    R/ Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ; qu’ils te rendent grâce tous ensemble ! ou : Alléluia. (Ps 66, 4)

• Deuxième lecture : « Il me montra la Ville sainte qui descendait du ciel » (Ap 21, 10-14.22-23)

• Evangile : « L’Esprit Saint vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 23-29)

Méditation

Notre vie subit de transformation spirituelle pour entrer dans une intimité parfaite avec Dieu. C’est le but ultime de notre existence. Si le Fils de Dieu s’est incarné, c’est pour permettre à l’humanité de se lier à la vie divine grâce à l’Esprit Saint qu’il répand sur nous. C’est cet Esprit qui illumine certains hommes pour poursuivre, dans l’Eglise, la mission du Fils qui est Un avec son Père. C'est les trois petits points que je vous propose pour la suite de notre méditation.

La famille de Dieu ouverte pour l’Eglise. La lecture de l’extrait de l’évangile d’aujourd’hui se situe dans le discours de Jésus (cfr Jn 14) après le lavement de pieds des apôtres. C’est à cette occasion qu’il a invité les Apôtres à ne pas laisser leur cœur dans le trouble et de croire à son Père et en Lui car plusieurs demeures sont réservées dans la maison de son Père pour nous (cf. Jn 14,1-2). Nous savons que le Christ a subi la passion qui l’a conduit à la mort pour ressusciter et est monté aux cieux. Tout ce schéma a ouvert l’humanité à adhérer dans la vie en Dieu par les apôtres établis dans l’Eglise de Jésus. Lui le Christ qui est le chemin, la vérité et la vie a promis le Paraclet (cf. Jn 14,26 et 15,26) pour que notre marche en Eglise soit confiante et rassurante. C’est pourquoi, l’Eglise qui prolonge au long des siècles la Bonne Nouvelle de son Fondateur prie chaque jour pour la paix qu’il a promise et pour son unité.

L’effort de l’Eglise pour préciser la foi. Grande est la mission de l’Eglise. Au long de son pèlerinage, elle rencontre plusieurs questions à résoudre. Car le Christ qui a bien fini sa mission sur terre selon la volonté de son Père, a cependant confié la lourde responsabilité au collège des Apôtres avec Pierre comme Représentant. Cette charge a obligé les Apôtres, grâce à l’Esprit Saint, à traiter des questions du moment pour préciser la foi et sauvegarder l’unité de l’Eglise. C’est cette démarche qui a créé Mattias Apôtre en remplacement de Judas Iscariote (cfr Ac 1,26) ; qui a institué les sept diacres (cfr Ac 6,1-7) ; qui a organisé le Concile de Jérusalem dont les conclusions sont lues à la première lecture de ce dimanche : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci qui s’imposent ». Tout au long de l’histoire, l’Eglise, avec l’aide de l’Esprit Saint, par le Pape et les évêques avec la participation des fidèles, a poursuivi la même mission par des conciles et des synodes enfin d’apporter l’éclairage sur la Bonne Nouvelle qui apporte le salut dans chaque période.

L’Eglise vers la cité définitive est notre troisième et dernier point. Le pèlerinage de l’Eglise sur terre n’a qu’un seul objectif : arriver à la cité céleste. C’est ce qui est décrit par l’Apocalypse de Saint Jean aujourd’hui. Depuis notre baptême, nous avons été configurés dans le Christ en étant greffé dans  son Corps mystique. C’est pour cela l’Eglise ne se lasse jamais pour assurer le bien spirituel de ses membres par la Parole de Dieu et par les sacrements. L’Eglise nous engendre dans l’Esprit jusqu’aux derniers adieux par les absoutes. Ici-bas, nous évoluons avec l’Eglise visible où nous devons manifester notre fidélité envers Dieu par l’obéissance à sa parole et notre amour envers nos frères et sœurs par l’unité et la fraternité. Un jour nous serons appelés à entrer dans cette Eglise invisible où nous seront avec la Vierge Marie et tous les saints pour découvrir pleinement la gloire de l’Agneau dans tout son resplendissement.

Que la Sainte Vierge Marie notre Mère, elle qui nous a précédés à la Jérusalem céleste, intercède pour l'Eglise de son Fils Jésus-Christ notre Seigneur.

Abbé Jean-Marie KONDE Muanda

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