L'Assomption de la Vierge : gage d'espérance pour l'humanité
Lectures
Première lecture : « Une Femme, ayant le soleil pour manteau et la lune sous les pieds » (Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab)
Psaume : (Ps 44, (45), 11-12a, 12b-13, 14-15a, 15b-16) R/ Debout, à la droite du Seigneur,
se tient la reine, toute parée d’or. (cf. Ps 44, 10b)Deuxième lecture : « En premier, le Christ ; ensuite, ceux qui lui appartiennent » (1 Co 15, 20-27a)
Évangile : « Le Puissant fit pour moi des merveilles : il élève les humbles » (Lc 1, 39-56)
Homélie
A la fête de l’Assomption, souvenons-nous de ces termes que le Pape Pie XII quand il définissait la foi catholique relative à cette fête en 1950 : « Au terme de sa vie terrestre, l’Immaculée Mère de Dieu a été élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel ». C’est dire que découlant de sa maternité divine, l’Assomption de Marie est pour toute l’humanité un gage d’espérance, une promesse de résurrection (MR). Je vous partage en trois points la méditation de ce jour.
Le combat continuel entre la lumière et les forces des ténèbres
Nous sommes dans le sillage des apocalypses dans la première lecture d’aujourd’hui. Jean nous présente dans un langage voilé les souffrances permanentes des croyants face aux forces Néfastes et diaboliques qui empêchent le salut de l’humanité. La femme enceinte qui crie de douleurs pour mettre au monde un sauveur est le signe de cette humanité qui gémit pour l’instauration du véritable règne de Dieu ; c’est aussi l’Eglise dans sa mission difficile d’apporter au monde le Christ ; finalement c’est Marie, celle qui est bénie entre toutes les femmes (Lc 1,42), qui a accompli par sa foi l’espérance de toute l’humanité en accueillant Jésus en son sein. Le dragon furieux, depuis le mensonge d’Eden (Gn 3,4), rode sans arrêt pour décourager l’espérance de l’humanité (I P 5,8). Il est prêt à dévorer l’enfant de la promesse jusqu’au crucifiement. C’est l’intervention divine qui fragilise le méchant projet du dragon et qui sauve l’humanité entière par la résurrection. Ainsi les sauvés chantent un cantique de louange au Dieu Rédempteur.
La victoire des élus manifestée par la louange
Le Christ est venu nous apporter le salut. Il l’a réalisé par obéissance à son Père et en collaboration avec l’humanité. La Sainte Vierge Marie, première des collaborateurs humains pour l’incarnation imminente du Christ, a répondu à la sollicitation de l’Ange Gabriel (Lc 1,38). Humble servante, elle est devenue la preuve de l’amour de Dieu à qui il veut remplir sa grâce. Ce qui nous certifie que chaque humain qui accueille sa volonté se voit élever près de son trône. Marie a été consciente de sa mission salvatrice, elle se fait du coup apôtre pour apporter à Elisabeth l’Enfant-Sauveur qui tressaillira le précurseur de son ventre (Lc 1,44). Ce bonheur de l’enfant-dernier-prophète est contaminé à sa mère qui ne peut qu’admirer sa sœur Marie. A son tour, la Mère du Sauveur exprimera sa reconnaissance dans un cantique qui glorifie Dieu dans son amour incommensurable. Cette rencontre en famille s’est transformée en culte d’adoration à l’endroit de Dieu qui accorde aux humains la vie éternelle.
Le chemin de l'éternité ouvert par le Christ
Le Christ est le premier à réduire le dard de la mort. Saint Paul nous l’indique en cette fête de l’Assomption de Marie. Le Christ nous a rendus l’éternité que nous avons perdue par le péché. C’est lui le véritable Adam qui est entré le premier dans l’éternité. Il a ouvert le chemin par lequel tous ceux qui croient en Lui doivent passer pour atteindre le Royaume de son Père. La seule mère qu’il a possédée dans ce monde est la Vierge Marie. Elle a, elle aussi, par la résurrection de son Fils, retrouver l’éternité. Si les véritables mères, frères et sœurs sont ceux qui mettent en pratiquent ses paroles (Mc 3,35), la Vierge Marie est la première à accomplir la volonté de Dieu pour la venue de son Fils (Lc 1,38). Elle a porté seule un moment donné l’espoir de toute l’humanité. Elle a, à la fin de sa mission, pleuré son Fils sur le calvaire (Jn 19,25-27) pour se réjouir ensuitependant la résurrection avec les apôtres. Elle a participé à la Pentecôte comme présence vivante qui accompagne l’Eglise en prière (Ac 1,14). Elle est désormais, comme servante fidèle et exceptionnelle, dans l’éternité de son Fils qu’elle a servi sur terre.
Servons le Christ dans la fidélité en accomplissant les volontés de son Père pour que nos vies ressentent les effets de la résurrection par l’Assomption de Marie.
Que la Sainte Vierge Marie intercède sans fin pour nous.
Abbé Jean-Marie Vianney KONDE Muanda
TMNEWS@080825
