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27 May
27May

Saint Philippe Néri (1515-1595) est l’un des saints les plus rayonnants et les plus originaux de l’Église catholique. Prêtre, mystique, éducateur, conseiller spirituel et fondateur de la Congrégation de l’Oratoire, il a marqué la ville de Rome et l’Église universelle par sa joie débordante, sa profonde humilité, et son amour contagieux de Dieu. On l’appelle souvent « le bouffon de Dieu » ou « l’apôtre de Rome ».

Une jeunesse florentine touchée par la grâce 

Philippe naît le 21 juillet 1515 à Florence, en Italie, au sein d’une famille modeste mais pieuse. Son père, Francesco Neri, est notaire ; sa mère meurt alors qu’il est encore jeune. Philippe montre très tôt un caractère vif, affectueux et joyeux, ainsi qu’un goût prononcé pour la prière. À l’âge de 18 ans, il est envoyé à San Germano, près du mont Cassin, chez son oncle commerçant. Celui-ci espère faire de lui son héritier, mais Philippe est déjà attiré par une autre richesse : celle de Dieu. Vers 1533, il quitte secrètement son oncle pour s’établir à Rome, sans fortune, vivant dans une petite pièce, priant de longues heures, étudiant la philosophie et la théologie à l’université La Sapienza, mais surtout servant les pauvres et les malades.

Une vie cachée et mystique à Rome 

Pendant plus de dix ans, Philippe vit dans l’ombre et la pauvreté, visitant les hôpitaux, fréquentant les catacombes, notamment celles de Saint-Sébastien, où il médite longuement. C’est là que survient un moment mystique central dans sa vie.

La Pentecôte 1544 : le feu du Saint-Esprit 

Alors qu’il prie avec ferveur, une boule de feu céleste entre dans sa bouche et vient se loger dans sa poitrine. Il ressent un amour immense et un élargissement de son cœur. À sa mort, les médecins découvriront que deux de ses côtes se sont arquées pour laisser plus d’espace à son cœur, phénomène inexplicable médicalement. Ce don du Saint-Esprit va nourrir toute sa mission.

Le prêtre de la joie et le fondateur de l’Oratoire 

Sur le conseil de son confesseur, Philippe accepte de devenir prêtre. Il est ordonné le 23 mai 1551, à 36 ans. Il s’installe à l’église San Girolamo della Carità, où il commence à recevoir beaucoup de jeunes pour les confesser, les instruire et les guider. 

Naissance de l’Oratoire : Il rassemble autour de lui un groupe de prêtres séculiers, sans vœux religieux, unis par la prière, la vie commune et l’évangélisation joyeuse : c’est la Congrégation de l’Oratoire, fondée officiellement en 1575 avec l’approbation du pape Grégoire XIII. L’Oratoire devient un lieu de rencontre, de formation spirituelle, de chant, de lectures, de méditation de la Parole et d’échanges fraternels. Philippe attire des foules, non par des discours brillants, mais par sa sainteté rayonnante, sa tendresse, et son humour unique.

Un homme des miracles, du cœur et de la tendresse 

Saint Philippe est un homme rempli de l’Esprit Saint, au point que sa présence bouleverse les cœurs. Il reçoit des dons mystiques : visions, lévitations pendant la messe, lecture des âmes, guérisons. Il ramène même à la vie – temporairement – un jeune garçon nommé Paolo Massimo, juste pour qu’il puisse se confesser avant de mourir en paix. Mais Philippe fuit la renommée et les honneurs. Il emploie l’humour comme arme contre l’orgueil : il se rase la barbe d’un seul côté, se promène en ville avec une soutane bariolée, ou se fait porter en chaise pour faire rire. À un prêtre trop fier de lui, il impose de porter une cape à l’envers. Il ne juge personne, mais corrige avec douceur. Il disait : « Il vaut mieux faire le bien en riant que de s’emporter. » Son apostolat touche tous les milieux : nobles, artistes, pauvres, étudiants, prostituées, cardinaux…

Dernières années et mort en odeur de sainteté 

À mesure que les années passent, Philippe devient une figure incontournable de Rome. Il est conseillé par de grands saints et savants (Charles Borromée, Ignace de Loyola, Camille de Lellis). Le pape Clément VIII vient lui demander conseil. Mais Philippe reste humble et discret. Il passe ses dernières années à l’Oratoire, dans la prière et l’écoute. Il meurt paisiblement le 26 mai 1595, à l’âge de 80 ans.

Canonisation et postérité 

Philippe Néri est béatifié en 1615, puis canonisé en 1622 par le pape Grégoire XV, en même temps qu’Ignace de Loyola, François Xavier, Thérèse d’Avila et Isidore de Madrid. Il est proclamé patron de Rome (avec saint Pierre) et du monde des éducateurs spirituels. Sa Congrégation de l’Oratoire se répand en Europe, notamment en France et en Angleterre, puis dans le monde entier.

Un héritage vivant : spiritualité et musique 

Saint Philippe est également considéré comme l’inspirateur de l’Oratorio musical, une forme sacrée chantée, ancêtre de l’opéra religieux, popularisé par Carissimi et Haendel. Il encourage les jeunes à chanter et à composer pour la gloire de Dieu. Sa spiritualité joyeuse et simple, centrée sur la prière intérieure, l’amour des pauvres, la joie du cœur, est aujourd’hui encore une source d’inspiration. Saint Philippe Néri reste un modèle d’humilité, de tendresse et de liberté spirituelle. Il a démontré que la sainteté n’est pas austère, mais peut être pleine de rires, de chants, de joie débordante, tant qu’elle est enracinée dans l’amour de Dieu. Sa devise était : « Soyez humbles, restez simples, mais enflammez-vous de l’amour de Dieu ! » 

Saint Philippes Neri est considéré comme Saint Patron de Rome, des éducateurs, des prêtres, des jeunes 

Citation : « Tristesse et mélancolie, dehors de chez moi ! » 

Source (avec la contribution de wikipédia)

TMNews@160525

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