google.com, pub-4889604885818732, DIRECT, f08c47fec0942fa0
3 min lu
Le salut des âmes par la persévérance

Lectures de la messe

- Première lecture : « Pour vous, le Soleil de justice se lèvera » (Ml 3, 19-20a)

- Psaume : (Ps 97 (98), 5-6, 7-8, 9) R/ Il vient, le Seigneur,
gouverner les peuples avec droiture. 
(cf. Ps 97, 9)

- Deuxième lecture : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (2 Th 3, 7-12)

- Évangile : « C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie » (Lc 21, 5-19)


HOMELIE

Un jour tout finira. Un jour personne ne sera plus là. Au-delà de cette disparition, il y a quelque chose en nous qui restera. C’est cette chose-là que le Christ nous demande aujourd’hui de sauver. Mais c’est au milieu d’un monde animé par le péché, coloré par des persécutions des justes où le Christ restaurera ceux qui sont fidèles à ses promesses. 

La ruine par le péché

Le temps qui court nous brosse un tableau sombre de notre humanité. Le monde semble tomber dans un trou noir où tous les panneaux de référence sont éteints. Les actes de bravoure et d’honnêteté qui ont été couronnés dans un passé frais deviennent du coup des vieilleries non référentielles. Le péché n’est plus péché. Au contraire exposé ostensiblement ses écarts devient source du vedettariat. Ceux qui sont présentés comme Prix Nobel et héros sont parfois tournés en dérision pour applaudir des influenceurs et influenceuses de réseaux sociaux avec leurs actes éhontés. La Parole de Dieu n’est plus Parole de vie mais occasion de se réaliser sans moindre soucis de la vie éternelle. Nous avons construits de nouveaux temples avec des pierres bien ornées. Il peut advenir que notre vie et nos œuvres soient actuellement objet d’éloge comme le temple dans l’évangile. Le Christ nous rappelle : « Le jour viendra où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit ».Oui c’est vrai, tout sera détruit en nous tant que nous évoluons en ignorant Dieu et en négligent notre vie spirituelle. 

La persécution des justes

La vie spirituelle n’est pas une pièce théâtrale où l’on joue un rôle pendant un temps déterminé. Elle est l’auréole qui couvre le corps des saints dans les icones. Elle fait un ensemble avec toute l’existence comme la chair humaine l’est pour tous les os du corps. C’est pourquoi les martyrs souffrent dans leur corps ce qu’ils ont accepté dans la foi. Jésus notre Maître est passé par là. C’est lui qui nous avertit en ce dimanche. Il faut lire et relire ce passage de Luc 21,10-13. Avant tous les signes des catastrophes de nature, les justes devront assumer dans leur corps la persécution. Un chrétien tranquille dans son fauteuil qui ne subit pas de persécution est un semi-chrétien. Il n’a pas encore traversé l’océan de passion pour rejoindre le Christ en croix. C’est pour cette raison que Paul nous invite à ne pas être affairés sans rien faire (2 Th 3,11). Si nous sommes habiles de nous dépenser pour le pain quotidien et précaire, il nous faut plus d’engagement pour communier au corps et son sang de sacrifice. Devant toutes les persécutions de ce monde, nous avons l’exigence de témoigner et non de contrefaire l’évangile. Car le temps de notre rétribution approche 

La restauration à venir

La première lecture lue en ce dimanche est explicite. Son contexte est particulier. Dieu s’adresse, par Malachie, à ceux qui attendent la bénédiction matérielle à cause de leur droiture. Et voilà Dieu, dans sa bonté, il leur promet un monde meilleur alors que les injustes et malhonnêtes sombreront comme des pailles. Le monde qui va son chemin est un vaste terrain d’expérience. Le choix de vie que nous opérons nous impose une attitude. Cette attitude qui vient de la disposition intérieure nous ouvre un avenir lumineux ou ténébreux. Lorsque Dieu a envoyé son Fils pour nous sauver, il nous avertit, du coup, les moments rudes à traverser. C’est pourquoi le Christ nous invite à tenir pour sauver nos âmes. A quoi cela servirait-il à passer tout notre temps à crier le nom de Jésus sur terre et à le renier devant une souffrance, une trahison, une persécution ou une catastrophe naturelle ? Au contraire, à chaque situation nous peinant, nous devons témoigner que nous sommes du Christ sans se soucier de ce que nous dirons. Il l’a dit lui-même le Christ : Mettez-vous bien dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier d’avance de votre défense ; je vous donnerai, moi, une parole et une sagesse auxquelles tous vos adversaires ne pourront, ni résister, ni répondre (Lc 21,14-15). 

Bon dimanche à vous et continuons à attendre le Christ avec persévérance et sans distraction du monde présent.

Abbé Jean-Marie KONDE

TMNews@051125