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Le pèlerin traçant la voie de foi et de l'espérance vers la charité se place aujourd'hui en face de ceux qui marchent avec Lui. La Voie se pointe sur leur route pour annoncer la Vérité condition sine qua non pour obtenir la Vie. Il appose des exigences qui sont comme des filtres pour que le disciple se défasse de ses prétentions bâties sur des profits et des facilités. Méditons ce dimanche, le 23e de l'année C, sur ces trois verbes : préférer, porter et prendre.
L'appel du Seigneur est lancé régulièrement dans les différentes circonstances; et plusieurs, après l'avoir entendu, accourent pour suivre le Christ. Il est facile de nous mettre en marche sur la route du Seigneur, comme il est facile d'accéder dans la maison du Seigneur après le retentissement de la cloche. Selon l'évangile d'aujourd'hui, il ne suffit pas de se mettre tout simplement en route pour être avec Jésus. Il faut plutôt Le préférer au dessus de toute sorte de lien humain. Se mettre à sa suite est loin d'être l'apanage d'une simple curiosité ou d'un engouement de masse. C'est un choix à opérer pour laisser seul Jésus diriger la vie de l'appelé. Observons bien notre vie chrétienne, que préférons-nous et comment la vivons-nous?
Après que nous puissions préférer Jésus, étant donné que nous nous sommes défaits de toutes les charges exaltant la lourdeur de notre chair, c'est le moment d’épauler notre croix. Oui c'est notre croix car elle est fabriquée à la mesure de l'amour et de la miséricorde de Celui qui nous appelle à Le suivre. N'oublions pas cette sagesse qui est livrée dans la première lecture de ce jour : « Nous avons peine à nous représenter ce qui est sur terre, et nous trouvons avec effort ce qui est à notre portée ». Voilà pourquoi nous devons nous laisser séduire par ce qu'il nous révèle pour être vraiment ses disciples. C'est ici que se comprend bien sa parole :« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau...Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples » (cf Mt 11,28–29). Actuellement, quelle est la croix que tu portes au nom de ton engagement chrétien ?
En dernier lieu, malgré que nous ayons déjà accepté de porter notre croix, il est nécessaire pour un disciple de prendre des dispositions. Nous n'avançons pas dans la voie spirituelle comme des inconscients qui ne savent pas mesurer les risques de la route. Tenant la croix sur nos épaules, nous ne pouvons pas oublier combien elle peut s'appesantir et blesser notre épaule. Accepter de suivre le Christ nous engage à bâtir avec détermination le temple de l'Esprit grâce aux moyens spirituels à notre portée et à rechercher la paix en vrai disciple devant l'armée des anges qui entoureront le Roi au jour du jugement. As-tu déjà mesuré les risques d’être disciple du Christ ?
Ce dimanche est celui du renoncement. Prenons à renoncer à nos expériences et à nos connaissances humaines pour laisser se déployer la véritable sagesse qui nous ouvre à la volonté de Dieu. C'est tout ce que Paul sollicite à Philémon à propos d'Onésime, son ancien esclave. Dieu qui nous libère de tout esclavage pour nous mettre sur la voie de la liberté dans le Christ, nous veut aujourd'hui ses véritables disciples en nous défaisant de tout ce qui peut retarder notre salut.
Que la Vierge Marie, Notre Dame de l'Immaculée Conception, intercède pour nous.
Abbé Jean-Marie KONDE Muanda
TMNews@060925