google.com, pub-4889604885818732, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Homélie
C’est vrai que nous avons décidé de nous revêtir des titres de noblesse derrière l’appel de Dieu. Nous avons établi des raisons qui font de nous des classés dans la hiérarchie protocolaire. C’est vrai que l’ordre social est parfois folie. Il déifie certains et chosifie les autres. Cela crée l’esprit de grandeur chez les bénéficiaires et une attitude de dépendance chez les avilis. Cependant, le Maître tranche pour nous remettre à notre place. Si notre conscience de serviteur possède encore les bribes de ses leçons, nous nous rappellerons que nous sommes des serviteurs inutiles. Car notre Dieu reste fidèle.
Serviteurs inutiles
L’évangile d’aujourd’hui nous éclaire sur notre rôle de serviteurs inutiles. Nous le savons tous que la conscience générale des hommes d’aujourd’hui est de vouloir trouver l’intérêt dans tout ce qu’ils font. L’esprit mercantiliste a gagné tous les esprits jusqu’au domaine spirituel. Voilà pourquoi même le pardon est commercialisé. L’évangile commence par le cri des apôtres qui réclament l’augmentation de leur foi. Ils y sont arrivés après que Jésus leur demande de pardonner sept fois à un frère qui revient solliciter le pardon (Lc 17,3-4).C’est dire que notre inutilité comme serviteurstrouve sa source en Dieu que nous servons jusqu’à s’étendre dans nos rapports interpersonnels. Nous n’avons rien à réclamer à Dieu et nous ne pouvons pas traiter nos semblables avec l’idée d’avoir des droits sur eux. Nous devons déjà reconnaitre que le seul fait que Dieu nous choisisse pour le servir est un grand honneur qui ne peut susciter en nous l’idée de réclamation.
Le don gratuit de Dieu à faire vivre
Dieu nous concède tout de manière gratuite. C’est lui qui nous remplit de vie. Il est aussi celui qui nous remplit de dons spirituels. Si notre inclination nous verse plus vers le charnel, nous devons prendre conscience de ce que Dieu a placé en nous comme richesse spirituelle. En acceptant de le suivre, nous devons puiser dans la force, l’amour et la maitrise de soi ce qu’il nous fait comme don pour témoigner de lui. C’est ainsi que chacun de nous est invité à scruter les enseignements de l’Eglise dans toute sa beauté et tout son contenu. Car si nous ne nous laissons pas éclairer par cette parole, nous vivrons dans la peur et il nous sera difficile de servir Dieu avec amour et fidélité.
la fidélité de Dieu dans ses promesses
La première lecture décrit les plaintes d’Israël et les réponses de Dieu. Il est observé des déviations dans la cité qui traumatisent la conscience du juste. Il est inadmissible dans l’esprit du juste que le royaume de Judas ponde les iniquités.Comment un peuple voué à Dieu doit-il empiéter les lois établies ? C’est Dieu qui débroussaille l’obscurité du plaintif. Dans sa suprême volonté, Dieu se sert des païens Kaldéens pour rétablir l’ordre. Un absolu paradoxe pour le peuple élu. Et pourtant Dieu passe par cette voie pour que la fidélité soit décelée. C’est ainsi que chacun de nous est invité à garder la fidélité aux promesses de Dieu sans chercher à passer du temps à se décourager aux scandales quotidiens de ce monde. Car, si nous laissons notre âme se corrompre par toutes ces perversités de la société, c’est nous qui serons les grands perdants. Le juste, lui, vivra de sa fidélité.
Demandons à Jésus comme les apôtres d’augmenter notre foi. Cela nous aidera à travailler avec un esprit désintéressé pour Dieu et pour nos frères et sœurs. Nous avons besoin d’augmenter notre foi afin de résister aux propositions corrompues, mondaines afin de développer en nous le don de Dieu.
Bon dimamche dans le Seigneur.
Abbé Jean-Marie KONDE