Jean de Capistran naît en 1386 à Capistrano, une petite ville du royaume de Naples (aujourd’hui dans les Abruzzes, en Italie). Fils d’un baron allemand établi en Italie, il reçoit une éducation soignée et étudie le droit à l’Université de Pérouse. Très vite, il se distingue par son intelligence et sa droiture morale. En 1412, il devient gouverneur de Pérouse, au service du roi de Naples Ladislas. Cependant, un conflit politique conduit à son arrestation et à son emprisonnement. Durant cette épreuve, Jean découvre la vanité des ambitions humaines et décide de consacrer sa vie à Dieu. À sa libération, il entre chez les Frères Mineurs de l’Observance, branche réformée de l’Ordre franciscain, sous l’influence de Saint Bernardin de Sienne, dont il deviendra un fidèle disciple.
Vie religieuse et prédication
Ordonné prêtre en 1425, Jean de Capistran se fait rapidement remarquer comme prédicateur infatigable. Il parcourt l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie et la Pologne, appelant à la conversion, à la réforme des mœurs et à la fidélité à l’Église. Son éloquence et sa ferveur lui attirent des foules immenses. Il s’attaque sans relâche aux abus, à la corruption et aux hérésies de son temps, notamment le mouvement hussite. En véritable fils de saint François, il prêche la pauvreté, la charité et la paix, tout en défendant avec vigueur la vérité de la foi catholique. Jean joue également un rôle important dans les affaires de l’Église : il est envoyé comme légat du pape dans plusieurs pays d’Europe centrale et participe au concile de Florence, où il soutient l’union des Églises d’Orient et d’Occident.
Défenseur de la chrétienté
En 1453, la chute de Constantinople entre les mains des Turcs ottomans plonge l’Europe chrétienne dans la peur. Le pape Calixte III appelle à une nouvelle croisade pour défendre la foi. Jean de Capistran, déjà âgé, prend part à cette mission. Il parcourt la Hongrie, galvanisant les chrétiens et appelant à la résistance. En 1456, il rejoint le général Jean Hunyadi à Belgrade, assiégée par les armées du sultan Mehmet II. Bien que prêtre, il se fait le guide spirituel et moral des combattants. Son courage et sa prière renforcent les troupes chrétiennes, qui remportent une éclatante victoire. Cette victoire de Belgrade est considérée comme l’un des derniers grands succès de la chrétienté face à l’expansion ottomane.
Mort et canonisation
Peu après cette victoire, Jean de Capistran meurt épuisé, le 23 octobre 1456, à Ilok, en Croatie actuelle. Il laisse derrière lui une image de sainteté, d’énergie et de fidélité absolue à la mission évangélique. Il est canonisé en 1690 par le pape Alexandre VIII
Spiritualité et héritage
Saint Jean de Capistran incarne le zèle missionnaire et la passion pour la vérité. Son exemple montre que la foi n’est pas seulement contemplation, mais aussi engagement courageux pour la justice et la défense du bien. Son apostolat a contribué à raviver la foi en Europe à une époque de crise morale et religieuse.
Prière à Saint Jean de Capistran
Seigneur, Toi qui as appelé ton serviteur Jean de Capistran
à défendre la foi et à prêcher l’Évangile avec ardeur,
accorde-nous, à son intercession,
de témoigner avec courage de ta vérité
et d’œuvrer pour la paix et la justice.
Par le Christ notre Seigneur.
Amen.
Patronages
Des aumôniers militaires ,Des juristes et avocats De la ville de Capestrano
Avec note de référence Vatican News
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