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Zagui G.
3 min lu
09 Oct
09Oct

Origines et jeunesse

Jean Léonardi naquit en 1541 à Diecimo, petit village de la République de Lucques, en Toscane (Italie). Il était le plus jeune des sept enfants d’une famille modeste, profondément chrétienne.
Dès son enfance, il montra un esprit réfléchi, une grande bonté et un fort attrait pour la prière. Il grandit dans une atmosphère de foi, de travail et de solidarité familiale. À l’âge de 17 ans, son père le plaça en apprentissage chez un apothicaire à Lucques. Pendant près de dix ans, il se forma à la science des remèdes et des plantes médicinales. Il obtint plus tard le diplôme de pharmacien, profession qu’il exerça quelque temps.
Mais, au milieu de son travail matériel, Jean sentait au fond de son cœur un appel plus grand : servir Dieu et soigner les âmes. Il dira plus tard : « Il faut soigner non seulement le corps, mais aussi l’esprit des hommes, car l’âme est le lieu où Dieu habite. »

Appel sacerdotal et ordination

A 30 ans, Jean abandonna la pharmacie pour se consacrer à Dieu. Il entreprit des études de philosophie et de théologie, puis fut ordonné prêtre en 1572.
Son désir était simple : ramener les âmes à la vérité de l’Évangile et vivre selon les réformes du Concile de Trente, qui venait de s’achever (1563). Il commença son ministère à Lucques, sa ville natale, où il se dévoua à la catéchèse des jeunes, aux visites des malades et prisonniers, et à la formation chrétienne des fidèles. Son zèle pastoral impressionnait, mais il dérangeait certains notables de la cité.

Naissance d’une œuvre 

Les Clercs réguliers de la Mère de Dieu Jean rassembla autour de lui quelques prêtres animés du même idéal de réforme et de ferveur. Ensemble, ils fondèrent en 1574 la Compagnie de la Doctrine chrétienne, dédiée à la Vierge Marie, à la catéchèse et à la conversion des fidèles.
Leur mission principale était de faire connaître la parole de Dieu, d’enseigner le catéchisme et de réformer le clergé par une vie exemplaire. En 1583, l’évêque de Lucques approuva officiellement la communauté.
Puis, en 1595, le pape Clément VIII confirma l’institut sous le nom de Clercs réguliers de la Mère de Dieu (Clerici Regulares Matris Dei).
La devise de la congrégation était : « In Ecclesia reformanda, reformare primum seipsum. »
(« Pour réformer l’Église, commence par te réformer toi-même. ») L’ordre s’installa à Rome, dans l’église Santa Maria in Portico (devenue plus tard Santa Maria in Campitelli), où Jean établit la maison-mère.

Oppositions et exil 

Malgré sa ferveur, ses réformes suscitèrent de vives résistances dans sa ville de Lucques. Certains le soupçonnaient d’ambitions politiques ou de fanatisme religieux.
En conséquence, les autorités civiles lui interdirent de prêcher et l’obligèrent à quitter la ville.
Jean accepta cette épreuve dans un esprit d’obéissance et partit pour Rome, convaincu que Dieu le voulait ailleurs. À Rome, il reçut le soutien de saint Philippe Néri, fondateur de l’Oratoire, qui devint son directeur spirituel. Le pape Clément VIII, admirant sa sagesse et sa droiture, le chargea de réformer certains ordres religieux et de former le clergé séculier.

Son œuvre missionnaire et son esprit universel

Jean Léonardi comprit que l’Église avait besoin d’une vision missionnaire universelle.
En 1603, il collabora avec Juan Bautista Vives à la création d’un collège pour la formation des missionnaires, destiné à évangéliser les nouveaux mondes : ce fut le germe de la future Congrégation pour la Propagation de la Foi (Propaganda Fide), fondée plus tard par le pape Grégoire XV. Il exhortait sans cesse ses frères prêtres à la sainteté et à la fidélité à la doctrine : « Le prêtre doit être une lumière qui éclaire, un guide qui conduit, et un médecin qui guérit.»

Mort au service des malades 

En 1609, une épidémie frappa Rome. Fidèle à son esprit de charité, le père Léonardi se mit au service des malades, soignant sans relâche les victimes.
Il fut lui-même contaminé et mourut le 9 octobre 1609, à 68 ans, dans une grande paix. Ses dernières paroles furent : « J’ai fait ce que j’ai pu ; le reste, Dieu le fera. » Il fut inhumé dans l’église Santa Maria in Campitelli à Rome, où reposent encore ses reliques.

Béatification et canonisation 

Béatifié le 10 novembre 1861 par le pape Pie IX, Canonisé le 17 avril 1938 par le pape Pie XI. Son souvenir est célébré chaque année le 9 octobre. Il est considéré comme le saint patron des pharmaciens et des catéchistes

Spiritualité et héritage 

Saint Jean Léonardi fut un homme de réforme et d’espérance. Sa spiritualité repose sur trois piliers : 

La pureté de la foi, sans compromis avec l’erreur.

L’amour de la Vierge Marie, modèle de fidélité et d’obéissance.

La réforme du cœur personnel, source du renouveau de l’Église.

Ses fils spirituels, les Clercs réguliers de la Mère de Dieu, poursuivent aujourd’hui son œuvre en Italie, en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Leur mission : enseigner, prêcher, évangéliser et former les jeunes prêtres selon l’esprit du fondateur.

Citation de Benoît XVI sur Saint Jean Léonardi

 « Saint Jean Léonardi comprit que toute réforme véritable dans l’Église naît de la réforme du cœur, de la purification de l’âme et de l’union avec le Christ. »
(Audience générale du 7 octobre 2009)

Prière à Saint Jean Léonardi 

Seigneur Jésus, Toi qui as appelé ton serviteur Jean Léonardi
à renouveler ton Église par la sainteté et la vérité,
fais que, sur son exemple,
nous soyons des témoins fidèles de ton Évangile,
dans la charité et la lumière de ton Esprit.
Amen.

source: vatican.va(Audience générale du 7 octobre 2009)


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